lundi 28 avril 2014

L'histoire n'est qu'un éternel recommencement ?

Il me suffirait de regarder les divers conflits dans le monde, qu'ils soient d'ordre social, ethnique, politique et j'en passe (la liste est longue), pour pouvoir répondre par l'affirmative à la question posée dans le titre. Pourtant, j'ai envie de croire que nous pouvons briser certaines spirales à partir du moment où nous avons conscience de ce qui les compose.

En regardant de plus près mon histoire familiale, je fais le constat d'une étrange similitude avec le vécu d'El Padré.
Mon père est né en 1948, et il a perdu son père en 1972 (à quelques mois près je pense). Il avait 24 ans.
Je suis né en 1975...et j'ai perdu ma mère en 1999. J'avais 24 ans à peine.
Certains pourront y voir coïncidence...moi j'y vois constellations familiales, et ça m'interpelle vraiment dans la mesure où je n'ai pas envie de transmettre ce genre de vécu à mes propres enfants...
C'est comme s'il y avait un sac de noeuds à défaire dans mon histoire familiale.
J'ai des choses à comprendre dans le fonctionnement de mes aînés. Il y a des choses que je ne comprend pas, comme nous tenir à l'écart (moi et babeth) de l'histoire de la famille en ne nous informant pas du décès d'un grand oncle (et de son épouse quelques mois plus tard).
Autant j'ai envie d'éclaircir cela, autant j'ai envie de les envoyer paître (pour rester poli). Il y a eu de la colère, du chagrin... Je suis maintenant "simplement" déçu.
Au décès de ma mère, une certaine distance a été instauré avec le reste de la famille (du côté maternel). Il a fallu quasi 14 ans pour retrouver certaines personnes... mais cela reste fragile et un rien peut balayer ce lien, si ce n'est déjà fait.
Pour le décès de mon père, cela prend exactement le même chemin. Nouvelle distance...avec toute la famille du côté paternel.
Je veux bien croire que je doive réaliser un effort pour maintenir le contact... mais c'est à mon sens aux aînés d'être attentifs aux orphelins. J'ai bientôt 39 ans, je suis orphelin...marié et père de 4 enfants.
J'ai ce soucis d'être attentif aux autres, d'accompagner et d'aider les personnes qui me le demandent. Faut-il que j'accompagne mes oncles et tantes aussi ?

L'histoire n'est qu'un éternel recommencement... si on la laisse prendre de l'emprise sur nous.

1 commentaire:

  1. À partir du moment où on en est conscient, à nous de faire en sorte de ne pas reproduire. Notre famille est inexistante? À nous d'en créer une autre. Notre histoire est difficile? À nous de prendre soin de nos enfants. Tu sais, c'est comme les pseudo-statistiques qui disent que les enfants d'alcooliques deviennent alcooliques à leur tour... Devient-on quelque chose parce qu'on est programmé pour ça ou parce qu'on nous programme pour ça? Je crois très peu à l'inné et beaucoup à l'acquis. À nous de prendre ce qu'il y avait de bien chez nos parents (et il y avait des tas de choses bien, vraiment) et de laisser de côté ce qui ne nous convient pas. Ce qui nous manque, nous le trouverons ailleurs : auprès de nos conjoints, de nos enfants, de nos amis... de nous ;-)
    La bise frérot, reste zen!

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